Modifié le 12/11/2018 à 10:34
A Paris, au port d’Austerlitz, la péniche Louise-Catherine est au fond de la Seine. Elle était en cours de réhabilitation pour en faire un musée.
La péniche Louise-Catherine, avant son naufrage du 10 février dernier. [©ACPresse]
Amarrée au port d’Austerlitz, dans le XIII
e arrondissement de Paris, la Louise-Catherine, péniche en béton armé, réaménagée en 1929 par l’architecte Le Corbusier pour en faire un asile flottant pour l’Armée du Salut, a disparu du paysage des bords de la Seine. La barge de 70 m de long et de 8 m de large, classée Monument historique depuis 2008 et en cours de réhabilitation «
pour devenir un musée et un lieu culturel », a sombré en 20 mn, au cours d’une opération pour la remettre à flot. Il ne reste d’elle qu’un mât et une bouée, qui émergent des eaux. «
On ne baisse pas la garde. Avant l’avarie, il nous restait à installer des passerelles pour recevoir du public et à imperméabiliser la dalle supérieure. L’idée est de la remettre en état telle qu’elle avait été réaménagée en 1929 par Le Corbusier avec sa coloration d’origine. Il va nous falloir attendre que la décrue de la Seine, pas avant avril au meilleur des cas, pour que la barge réapparaisse jusqu’au plat bord. Ensuite, nous enverrons des scaphandriers pour vérifier l’état de la coque. Puis, nous colmaterons et nous pomperons. Et tout repartira ! », explique l’architecte Michel Cantal-Dupart, président de l’association chargée de sa réhabilitation. «
Avec la décrue, nous nous étions aperçus que la partie avant de la péniche était posée sur le quai. Il y a eu une intervention pour la faire redescendre à l’eau. Mais 15 mn après sa remise à l’eau, elle a coulé. Il y avait une avarie, elle a sombré en une vingtaine de minutes. Mais l’expert mandaté est déjà sur le pied de guerre. Nous nous attelons à la tâche, pour reprendre au plus vite les travaux », a raconté Alice Kertekian, propriétaire du bateau. C’est un coup dur pour la péniche Louise-Catherine, mais «
Oui, la réhabilitation va reprendre ! », concluent les deux protagonistes, qui restent optimistes.