PODCAST – L’invité #6 – Christian Tridon

PODCAST – L’invité #6 – Christian Tridon

A l’occasion de la sortie de son ouvrage “Médecin des ponts” aux éditions David Reinharc, Christian Tridon dresse un bilan de l’état des ponts en France et en Europe. Il revient ainsi sur les actions à mener pour les sauvegarder.

Pourquoi “médecin des ponts” ? C’est en 1999 lors d’un voyage officiel au Portugal avec le président de l’époque, Jacques Chirac, que Christian Tridon doit se présenter à lui en deux temps trois mouvements et c’est là qu’il se décrit lui-même comme un “médecin des ponts”. Cela lui est resté.

Mais il est bien plus que cela. Monsieur ès entretien et maintenance des ponts en France et en Europe, président pendant plus de 20 ans du Strres, il est également le président du colloque Le Pont. De plus, il a créé il y a 4 ans le colloque Eurobridge, qui se tient à Bruxelles, en Belgique. Il s’est ainsi rapproché de la Fiec (Fédération de l’industrie européenne de la construction), qui lui a permis de rentrer en relation avec la Commission européenne et le Parlement européen. Christian Tridon a ainsi fait le tour des principaux pays de la CEE. Et partout, le message est le même : « Les ponts doivent être entretenus et rénovés ». Christian Tridon évoque la prise de conscience, qui s’est faite suite à l’effondrement du pont Morandi, à Gênes, faisant 43 morts et 16 blessés, le 14 août 2018

Le gouvernement français a alors voulu connaître la situation de ses propres ouvrages de franchissement. Très vite, Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, a pris les choses en main, en qualité de président de Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. Et de commander un rapport d’informations intitulé “Sécurité des ponts : éviter un drame”. Le sénateur a fait appel, entre autres, à Christian Tridon. Mais ce dernier avait déjà tiré la sonnette d’alarme depuis des années : « Nous n’avions pas attendu l’effondrement de Gênes pour imaginer un carnet de santé des ponts. Mais, jusqu’à présent, il était resté dans nos tiroirs, faute d’une oreille attentive… ».