Plusieurs constructeurs de pompes à béton développent des versions électriques de leurs machines. Mais des inquiétudes demeurent chez d’autres...
Ce n’est pas une nouveauté… la filière béton est, elle aussi, concernée par les réglementations environnementales. Par conséquent, de nombreux industriels mettent sur le marché des solutions contribuant à décarboner leur activité.
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A commencer par quelques industriels de la pompe à béton. Tel est le cas de Cifa avec son Energya K42 E. Montée sur un porteur thermique, cette pompe automotrice peut être branchée à une prise électrique présente sur le chantier.
Une alternative pour réduire l’empreinte carbone
Il en va de même pour Putzmeister qui propose la BSF iOntron Hybrid. Sans émissions, cette pompe automotrice est équipée d’un moteur électrique de 92 kW. « L’électrification de ces machines est une alternative pour réduire notre empreinte carbone, souligne Michel Debenath, directeur commercial Putzmeister France. Cependant, quelques contraintes existent sur certains chantiers plus petits, qui n’ont pas forcément les prises adaptées ou la puissance nécessaire (1 380 kW) pour permettre aux pompes de fonctionner à plein régime. En revanche, nous ne rencontrons pas ce problème sur les gros chantiers. » Enfin, Schwing Stetter ferme le ban des industriels de la pompe électrifiée avec sa nouvelle S 43 SX Hybrid. « Pour nous, l’électrification représente l’avenir. D’ailleurs, nous sommes en train de développer des versions hybrides sur l’ensemble de notre gamme », dévoile Pierre Bach, directeur général de Schwing Stetter France.
Des réserves sont émises
Quant aux autres constructeurs, ils ne semblent pas avoir franchi le cap, pour le moment… Certains émettent même des réserves. « La puissance dégagée par ces véhicules peut user très rapidement les batteries, souligne Nelson Morgado, président de Quali Parts & Services. De plus, les pompes automotrices en version électrique font, chaque jour, un chantier différent. Et tous n’offrent pas les conditions pour les accueillir. Je serai davantage partant pour les moteurs à hydrogène. Associés à la puissance du camion, ces moteurs pourront assurer une meilleure rentabilité et la puissance adéquate pour couler du béton sur un chantier ». Une idée que partage aussi Jean-Marc Wattebled, représentant en France du Coréen Hyundai Everdigm. « La version électrique est plus adaptée aux pompes stationnaires. Ces dernières restent, en général, plus longtemps sur le terrain. Ainsi, il est possible d’envisager de les brancher électriquement sur un chantier. »