Pont de Souillac : Première mondiale en ciment artificiel

Rédaction
22/10/2019
Modifié le 19/06/2024 à 12:18

Enjambant toujours la Dordogne, le pont de Souillac représente une valeur patrimoniale technique… historique. En effet, chargé de sa construction, le jeune ingénieur Louis Vicat a utilisé, pour la première fois au monde, du ciment artificiel pour ses fondations.

Retrouvez cet article dans le n° 71 de Béton[s] le Magazine

Le pont Souillac, dit “Louis Vicat”, s’est refait une beauté à l’identique. [©Vicat]
Le pont Souillac, dit “Louis Vicat”, s’est refait une beauté à l’identique. [©Vicat]

En 1776, l’Assemblée de Haute-Guyenne d’alors vote un budget pour la construction d’un pont à Souillac, dans le Lot. En effet, plusieurs jours sont alors nécessaires pour traverser la Dordogne avec un bac. La révolution de 1789 suspend le projet, qui reprend 1812, relancé par Napoléon Ier. Souillac étant sur la route Impériale 23 (future RN 20), qui reliait Paris à l’Espagne, via Toulouse. La ville se devait donc d’avoir un pont sur la rivière. Cependant, le futur ouvrage, « dont la position était commandée par les dispositions de ses abords »1, est considéré dans le pays, comme irréalisable. Les principales difficultés résidant dans la fondation des piles dans la Dordogne. Celle-ci pouvait devenir torrentielle en période de crues, avec de brusques “sautes d’humeur” (lit présentant alors de gros blocs rocheux). C’est alors qu’en 1812, les travaux de sa conception sont confiés au jeune ingénieur Louis Vicat. C’est le 1ermars de cette même année qu’il s’établit à Souillac. Il y passera 20 ans et en fut même une des personnalités marquantes. Prenant après 1830 le commandement de la garde nationale de la ville. 

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