Le “Guide des actions de prévention pour les poussières de silice chez les maçons-finisseurs” a été rédigé suite à une étude réalisée lors des 35e journées nationales “Santé au travail dans le BTP
Le “Guide des actions de prévention pour les poussières de silice chez les maçons-finisseurs” a été rédigé par des membres du service de Santé au travail du BTP, des représentants d’entreprises et de partenaires institutionnels. Avant la rédaction de ce guide, une étude d’évaluation, a été réalisée à l’occasion des 35e journées nationales “Santé au travail dans le BTP”, en 2019. Résultant de cette analyse, le guide répond aux différentes problématiques soulevées, en termes de prévention et de sécurité. Ce document constitue une aide aux encadrants pour sensibiliser les maçons-finisseurs.
Qu’est-ce que la poussière de silice ?
On appelle silice la forme naturelle du dioxyde de silicium (SiO2). La silice entre dans la composition de nombreux minéraux et se trouve en abondance à l’état naturel dans les roches et les minéraux. A l’état libre, la silice existe sous deux formes :
- cristalline : quartz, cristobalite, tridymite…
- amorphe : terre diatomée (naturelle), gel de silice (artificiel), silice colloïdale (artificielle)…
La forme cristalline est présente dans de nombreuses roches, telles que le granit, le sable… Ainsi, elle se retrouve dans les produits dérivés comme les bétons, les mortiers… Elle est essentiellement absorbée par voie respiratoire. Les particules de silice cristalline contenues dans les poussières inhalées se déposent dans la trachée, les bronches et les poumons. A forte dose, la poussière respirée peut provoquer des maladies respiratoires, comme des bronchites chroniques, une insuffisance respiratoire, voire un cancer, ou d’une tuberculose.
Une étude en amont…
L’étude d’évaluation des expositions aux poussières de silice cristalline chez les maçons-finisseurs réalisée, en 2019, a permis d’estimer les risques. Et cela afin, d’optimiser les moyens de prévention et de protection des travailleurs. Les résultats révèlent que 55 % des poussières de silice cristalline sont constituées uniquement de quartz. Pour 7 %, les poussières sont composées de quartz et de cristobalite. On constate aussi que 63 % des employés ne bénéficient d’aucune protection collective. Cependant, 88 % des salariés portent un appareil de protection respiratoire individuel. Preuve de la prise de conscience sur la problématique des poussières. Les maçons-finisseurs effectuent toutes les reprises sur les ouvrages existants, après bétonnage. Ils effectuent, entre autres, les premiers travaux de finition après gros œuvre, ainsi que les finitions les plus abouties.
… Un guide en aval
Dans les métiers du BTP, l’exposition à la silice concerne surtout les chantiers de rénovation ou de démolition. Les poussières de silice cristalline sont émises lors d’opérations courantes comme la découpe, le percement ou le décapage, sur des matériaux aussi répandus que le béton, les pierres siliceuses ou les céramiques. Il est possible d’anticiper ce risque, en adoptant des moyens de prévention adaptés aux chantiers : utiliser des dispositifs de brumisation, installer des systèmes d’aspiration sur vos outils, porter des EPI…
Après évaluation des risques, le guide préconise des actions de prévention pour différentes situations de travail. Les mesures sont adaptées en fonction des chantiers et de la faisabilité technique. Pour une dizaine de situations, le guide dévoile des mesures d’ordres techniques, organisationnelles et humaines. Par ailleurs, il rappelle que le port d’EPI et l’utilisation de matériels permettent de limiter les risques. Le document met enfin en avant les obligations pour les travailleurs et pour les entreprises.
Le dossier complet est à retrouver par ici