Bâti & Isolation n° 37-38

L’ITE questionne toujours

Le Plan Rénovation de 2018 vise la rénovation de 500 000 logements/an, dont 100 000 logements sociaux. Mais quelle est la part de rénovation énergétique recourant à une ITE ? On l’ignore… Tout comme on manque d’indicateurs, permettant de mesurer la progression des travaux et le coût de la performance énergétique. On constate même que des opérations d’optimisation énergétique dans le cadre de ravalements de logements collectifs se font sans ITE… Mais qu’on se rassure, depuis deux ans, l’ITE est obligatoire en cas de ravalement important de façades de logements. Et l’année 2019 verra les prémices de la mise en application du nouveau permis d’expérimenter, de déroger et d’innover. Quelle en sera l’incidence sur l’ITE en rénovation en collectif ? Difficile encore de le mesurer.

Ce qui est certain, en revanche, c’est que nombre de bailleurs sociaux n’ont pas attendu cette possibilité pour rénover leur parc, en optant pour des solutions déjà éprouvées. En conjuguant, par exemple ITE traditionnelle et équipement solaire hydride. Ou en mettant en place une solution technique en vêture/vêtage, permettant de confiner une ancienne isolation amiantée. Une démarche néerlandaise visant d’emblée une performance à énergie positive arrive même en France. Quelque 5 000 logements sont ainsi visés.

Le dossier central du présent numéro est donc consacré à l’ITE de rénovation dans les logements collectifs. De quoi se faire une bonne idée de la situation et des techniques en présence, à travers plusieurs exemples de réalisations concrètes.

Frédéric Gluzicki

Directeur de la publication