Le Comité de liaison des matériaux biosourcés d’Ile-de-France émet 8 propositions pour une relance économique plus responsable dans la construction.
Le Comité de liaison des matériaux biosourcés d’Ile-de-France regroupe la Chambre d’agriculture et l’Ordre des architectes de la région IDF. Mais aussi, les acteurs de la filière bois, chanvre ou encore de la paille. Dans le contexte actuel, le Comité propose 8 mesures pour un plan de relance vertueux. En effet, depuis 2018, il agit pour la promotion d’une économie sociale, solidaire et circulaire. « La filière des matériaux biosourcés représente une part importante des ressources locales et un potentiel majeur pour le changement de modèle économique et écologique. » Pour le Comité, le recours à ce type de matériaux participe à la dynamisation de l’activité locale – agricole/sylvicole, industrielle… – et à la construction d’un environnement sain et responsable. « Construire en structure bois permet de réduire l’empreinte carbone d’un bâtiment de 25 % sur toute sa durée de vie, rappelle le Comité. Une maison en paille de 100 m2 stocke 18 t de CO2 et un habitat isolé en béton de chanvre stocke 20 t de CO2. En 2019 en France, près de 10 % des logements neufs ont été réalisés en matériaux biosourcés. Tandis que les bâtiments et activités tertiaires montent à 20 %. Une part de marché qui ne cesse d’augmenter. »
Les 8 propositions du Comité de liaison des matériaux biosourcés d’Ile-de-France sont :
– Systématiser “l’éco-conditionnalité” des aides publiques. Avec des critères qui comprennent les circuits de proximité, les matériaux renouvelables, la captation de carbone. Ou encore la sobriété énergétique, la biodiversité…
– Soutenir l’installation d’unités de production et de transformation à l’échelle régionale. Et ce, afin de développer des filières locales de matériaux et d’encourager la demande.
– Identifier et cartographier les ressources et les acteurs de la filière biosourcée avec le soutien des pouvoirs publics.
– Dans le cadre de la RE 2020, fixer un plafond maximal d’émissions de gaz à effet de serre. Ainsi qu’un seuil minimal de stockage de carbone biogénique.
– Renforcer les critères d’obtention du label “Bâtiment biosourcé” par la révision et l’extension de ses niveaux. Et mettre en place des dispositifs incitatifs.
– Créer un dispositif “fiscalité verte”, au bénéfice des acteurs et entreprises s’investissant dans la transition écologique et l’économie locale.
– Intégrer les filières biosourcées au sein des instances d’information (CSCEE, base HQE-Inies). Les décliner au plan régional pour rééquilibrer le pilotage des politiques de ce secteur et de la construction.
– Créer un système “bâti-score”, à l’image du “nutri-score” alimentaire. Et ce, afin de prendre en compte et de valoriser la santé des usagers dans l’aménagement et la construction.
Pour la veille interne.
Rien que cela !
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