Pour pallier tout risque d’effondrement, l’entreprise Stonart réalise le comblement de l’aqueduc de la Dhuis. Ceci, à l’aide de sa mousse minérale Aérolithys.
Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 115
Seine-et-Marne. Construit sous Napoléon III, entre 1863 et 1865, l’aqueduc de la Dhuis court sur quelque 131 km entre Pargny-la-Dhuys (02) et la ville de Paris. Ouvrage souterrain, son rôle était de capter une partie des eaux de la Dhuis pour alimenter le réservoir de Ménilmontant, sis dans le XXe arrondissement de la capitale. S’il continue aujourd’hui de fournir l’eau potable du parc d’attractions Disneyland Paris à Marne-la-Vallée, il est désaffecté à partir d’Annet-sur-Marne (77).
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Implanté à une profondeur de 5 m en moyenne, l’aqueduc de la Dhuis il ne signale sa présence qu’à travers la promenade régionale éponyme aménagée au-dessus de son tracé. Cette situation a fini par nécessiter des opérations de confortement pour prévenir tout risque d’effondrement. D’autant plus que l’aqueduc consiste en un ovoïde de 1,80 m de haut pour 1,50 m de large…
Mousse minérale d’une densité de 0,5
Piloté par Ile-de-France Nature, une première phase de travaux a été conduite en 2020 sur la moitié Ouest de la promenade, côté Villevaudé (77). A présent, Aujourd’hui, ce sont les 2 200 m Est, à hauteur de la commune de Carnetin, qui profitent de cette mise en sécurité. Un chantier d’une durée de six mois, d’un coût total de 2,27 M€, avec Sogea Environnement Ile-de-France à la manœuvre.
L’entreprise gère en particulier toute la préparation des travaux pour rendre l’ouvrage souterrain accessible. Elle crée ainsi des regards de surveillance, à raison d’un tous les 75 m. Ces derniers servent de points d’injection d’un béton de comblement destiné à remplir l’ovoïde dans son intégralité. Pour ce faire, Sogea a fait le choix du béton de mousse Aérolithys. « Notre mousse minérale présente une densité de 0,5, avec une résistance à la compression supérieure à 1 MPa, soit un peu plus importante qu’un sol compacté », explique Régis Poureyron, ingénieur commercial Ile-de-France de Béton Mousse Technologie. Quant à sa mise en œuvre, elle est assurée par l’entreprise Stonart.
Deux unités mobiles de production
Le chantier étant tout en longueur, une organisation particulière a dû être mise en place. « Nous avons installé notre usine de production de coulis à l’une des extrémités du la zone d’intervention, détaille Stéphane Bouix, chef de chantier. Cette unité intègre une trémie à ciment de 40 m3 de capacité, approvisionnée à l’aide d’une citerne. » C’est un ciment Lafarge de type CEM II qui a été choisi pour cette opération. Compte tenu de l’isolement du chantier, un groupe électrogène assure l’alimentation en électricité de l’ensemble des installations Stonart. Celles-ci comptent aussi une seconde unité de production, mobile, positionnée au plus près des points d’injection, afin de générer l’Aérolithys en tant que tel. « Avec la distance à pomper, il n’était pas possible de préparer la mousse minérale dans l’unité primaire, au risque de voir arriver en bout de tuyau un produit totalement essoré », souligne Stéphane Bouix.
Par tronçons de 75 m
La méthode choisie a donc consisté à fabriquer le coulis de base dans notre première unité. Ceci, avant de la transférer vers la seconde unité qui, elle, assure la génération de la mousse et son mélange avec le coulis. Enfin, la mousse minérale ainsi obtenue peut être pompée sur les derniers mètres et injectée dans l’ovoïde.
Le remplissage de l’aqueduc est réalisé par tronçons de 75 m environ, à raison de deux campagnes par jour. Les arrêts de bétonnage entre chaque tronçon traité sont réalisés avec des panneaux en OSB. « Nous injectons environ 2 m3/ml, soit entre 200 et 300 m3/j », conclut Régis Poureyron, ingénieur commercial Ile-de-France de Béton Mousse Technologie. Soit près de 4 400 m3 d’Aérolithys pour l’ensemble du chantier.
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Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 115
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