Grâce à une fresque au décor végétal signée Julien Colombier produite par Quai 36, Bouygues Bâtiment Ile-de-France et Nexity transforment poétiquement la palissade du chantier de la résidence Lilo, à Puteaux.
« Les chantiers en milieu urbain sont souvent vécus comme une contrainte par les riverains. Nous voulions transformer cette image négative et nous fondre de manière plus esthétique et culturelle au territoire local. Depuis 5 à 6 ans, maintenant, nous faisons confiance à Quai 36, première maison de production d’art française, reconnue pour avoir transformé la gare du Nord, à Paris, en résidence artistique en 2015 », explique Grégory Leroux, directeur opérationnel chez Bouygues Bâtiment Ile-de-France Habitat Résidentiel, en charge de la construction de la résidence pour étudiants Lilo, à Puteaux (92). Cette dernière a été imaginée par Axel Schoenert Architectes pour Nexity. Et de poursuivre : « L’expertise de Quai 36 consiste à apporter des réponses artistiques inédites aux enjeux de l’espace urbain, à ré-enchanter le quotidien des usagers et des riverains par l’installation d’œuvres éphémères ou pérennes ».
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Amener du lien grâce au chantier Bouygues Bâtiment Ile-de-France
Ainsi, Bouygues a fait appel à Quai 36, avec qui l’expérience avait remporté un franc succès avec l’œuvre du duo espagnol de renom PichiAvo sur la palissade du chantier de la Citéa, à Poissy (78). Ceci, en concertation avec le maître d’ouvrage Nexity et la Ville de Puteaux. « S’inscrire dans l’environnement urbain est fondamental pour Bouygues Bâtiment Ile-de-France. Jonas Ramuz, le fondateur et le président de Quai 36, nous a soumis un choix d’artistes et nous avons retenu Julien Colombier pour son univers à la fois onirique et féerique. Un monde peuplé de jungles ou de forêts tropicales luxuriantes et colorées. Et qui jouent avec les limites de la figuration et du décoratif. L’artiste répète ses motifs géométriques et végétaux de manière obsessionnelle, créant un environnement organique hypnotique pour le spectateur. C’est très graphique en même temps. » C’est ainsi que sur les 258 m2 de la palissade du chantier de la résidence Lilo se déroule une fresque au décor végétal imprimé sur dibond1, qui invite la nature dans la ville de Puteaux.
Une vision poétique de Julien Colombier
L’idée de base de la réalisation de Julien Colombier (né en 1972), à Puteaux, est avant tout poétique. Son œuvre en appelle à la rêverie. « J’aime toucher les gens qui passent, qui sont interpellé par ce qu’ils voient. Le chantier prend alors une toute autre dimension dans leur tête », insiste l’artiste. Et de compléter : « J’ai imaginé cette palissade artistique comme un hommage à la ville. En y représentant les spécificités de la flore environnante. La rose de Puteaux et les vignes, comme symboles du riche passé de la ville. La végétation dense est un écho aux espaces naturels, aux initiatives vertes de la commune et son label “Ville Fleurie”. L’ensemble de la composition fait référence aux couleurs de ses armoiries, que sont les émaux azur et rouge, allégories de la fidélité, la persévérance et la loyauté. Les touches de jaune or dressent un parallèle entre le patrimoine historique de Puteaux et l’élégance de la future résidence. Pour les passants, mon œuvre sera comme une fenêtre poétique, colorée et inédite, qui nous interroge sur notre propre relation à la nature ».
Des scolaires et des centres de loisirs viennent “visiter” la palissade. « Je suis heureux de voir ces enfants découvrir ma réalisation. Ils adorent pour la plupart. C’est très gratifiant pour moi. Si ça leur plaît, c’est que mon œuvre est réussie. » Et Grégory Leroux, de conclure : « Avec cette fresque, il y a une cohérence de l’ancrage territorial. Nous faisons à la fois passer un message auprès des habitants de Puteaux, mais aussi en interne avec nos collaborateurs, qui découvrent l’art autrement ».
Muriel Carbonnet
1Le dibond est un support plan fabriqué à partir d’une plaque de polyéthylène prise en sandwich par deux très fines plaques d’aluminium. L’artiste a scanné des œuvres existantes et a recomposé tout un tableau en une version digitale. Deux semaines d’exécution ont été nécessaires.
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