La production d’armatures implique des étapes aussi nombreuses que différentes. Pour simplifier la vie des ateliers, les industriels proposent des outils, des accessoires et des équipements permettant de faciliter les interventions, de protéger les utilisateurs, de clarifier la gestion ou encore d’automatiser la production. Tour d’horizon des solutions.
3R : Accessoires essentiels
3R dévoile plusieurs solutions pour faciliter le quotidien des armaturiers. Pour la sécurité des collaborateurs, la marque mise sur le tapis roulant Nastro, qui se place devant la cadreuse. Se mettant en marche lorsque les opérations tournent en mode automatique, il achemine les cadres jusqu’à l’opérateur, en toute sécurité, assurant la distance nécessaire entre les mains du collaborateur et la zone à risque. Par ailleurs, 3R propose aux soudeurs une véritable troisième main avec la pince Croc-Bar Skew. Cette dernière permet de maintenir une barre lors de l’assemblage d’un élément, une barre intermédiaire ou dans un angle. Enfin, la gamme de cisailles pneumatiques autorise la découpe des aciers d’un diamètre allant du 6 au 12 mm. Fonctionnant avec une pression de 7 bar, elle peut être en version longue ou très longue, afin de permettre aux collaborateurs de couper des aciers sans se baisser.
Arcadis : Simplifier le travail
Le développeur de logiciels Ariadis propose le Progiciel Armaor, qui permet de traiter l’ensemble des étapes de production des armatures. Du décorticage à la gestion des stocks, en passant par le paramétrage des machines, les plannings de production, l’optimisation des coupes ou encore les bons de livraison. A cette version de base, le développeur ajoute des options, telles que la facturation, le suivi en temps réel des chaînes de production et le contrôle de chargement des camions. Surtout, Ariadis offre la possibilité de désengorger le goulot d’étranglement que constitue le poste de soudure, en éditant les plans de soudage sous forme de schémas simplifiés, pour faciliter les tâches à ce poste et pour gagner en productivité. De plus, Armaor peut interagir avec les maquettes numériques du BIM. A noter qu’Ariadis présente une version light de son logiciel, à télécharger sur son site Internet, offrant les fonctionnalités de base aux ateliers de taille plus modeste (jusqu’à 150 t/an).
Arma Plus : Des innovations à chaque étape
Chez Arma Plus, le vaisseau amiral des logiciels se nomme A+R2. Cette dernière version du logiciel phare de la marque facilite le travail des collaborateurs des entreprises à chaque étape de production. Ainsi pour l’administratif, l’outil Big Ben collecte les durées de chaque tâche et les intègre de manière automatique au calcul des coûts administratif. Pour la logistique, A+R2 permet de résoudre les besoins de traçabilité sur les composants. La position des contenants est tracée, y compris lorsqu’ils ont été utilisés pour des livraisons sur chantier.
Quant au module ScanCad, il décortique de façon automatique. C’est un module, qui permet la génération automatique de nomenclature acier dans A+R2 à partir d’un plan sous fichier CAD. A+R2 propose aussi un mode de gestion “juste-à-temps”. En s’appuyant sur un planning par machine, il va, en premier lieu, considérer la date et l’heure de livraison demandée par le chantier, calculer les temps de trajets et établir le “Road Book” avec l’aide de Google Maps. Il en déterminera la date de mise en fabrication, en considérant aussi les temps de chargement et de déchargement, l’ordre des livraisons et les horaires de travail des différents services de l’usine.
ATDV : Optimisation
Le pistolet à lier les armatures Pisto 25/40 d’ATDV bénéficie de la technologie Brushless (moteur sans charbon), qui limite l’entretien. De plus, il est équipé de coques robustes et étanches à la poussière. Il a été pensé pour être plus efficace, plus rapide et très fiable lors d’usages intensifs. Ainsi, il est capable de traiter des aciers, allant d’un diamètre de 12 mm à 40 mm, le tout en 0,8 s. D’un poids de 2,25 kg, il permet aussi de lutter contre les TMS, grâce son ergonomie retravaillée. Sa batterie Li-Ion de 3 Ah lui confère une grande autonomie. La mise hors tension se fait de manière automatique après 30 mn sans utilisation. Chaque charge permet d’atteindre jusqu’à 3 200 ligatures.
AWM : Troisième génération
La machine de production de treillis spéciaux “Flexiweld” signée AWM en arrive à sa troisième génération. Cette machine est programmée à distance à travers le transfert des fichiers de production générés par les systèmes CAO les plus utilisés ou encore par l’intermédiaire d’un logiciel métier développé, lui-aussi, par AWM. L’installation peut être équipée d’un système d’empilages automatique pour le conditionnement des treillis. La solution innovante de cette machine réside dans sa grande flexibilité, en termes de grandeurs des fils. Les fils longitudinaux de diamètres et de longueurs différents passent au travers d’une machine de redressage, pouvant accueillir toutes les dimensions. Et ce, avant d’être soudés automatiquement. Une unité de soudage spéciale permet de souder n’importe quel type de mailles, grâce à un contrôle électronique des paramètres du processus. Le soudage ne demande aucun réglage ultérieur en cas de changement de type de treillis.
Elcometer : Voir à travers la matière
Elcometer a développé une gamme de détecteurs d’armatures, ou pachomètres, destinés à mesurer l’épaisseur de béton au-dessus de barres de renfort ou de tuyaux métalliques. Jauge rapide et simple d’emploi pour localiser et définir avec précision l’orientation de barres de renfort, et pour mesurer l’épaisseur d’enrobage de l’armature, l’Elcometer 331 est le dernier-né de la gamme de la marque. Agréé IP65, cet instrument robuste et étanche peut être utilisé dans les environnements les plus rudes. Il est facile à transporter et à ranger, doté d’un boîtier ergonomique pour un plus grand confort d’utilisation. De plus, il est utilisable d’une seule main, toutes les fonctions étant accessibles à partir de quatre simples touches. Il offre la possibilité de stocker 240 000 valeurs pour un reporting détaillé. Quant à la fonction graphique, elle permet une visualisation immédiate des résultats
Eurobend : Elimination des tâches fastidieuses
« Nous venons de mettre en route une nouvelle installation pour la société De Freitas, à Sorbiers (42), à côté de Saint-Etienne », explique Bruno Meuleman, responsable commercial d’Eurobend France. Ainsi, cette dernière a mis en place le Syntheton 20-25 Twin, une dresseuse-coupeuse-façonneuse de barres. Une évolution du précédent modèle, le Syntheton 25×1. « Cette nouvelle machine est équipée de notre système de dressage à galets hyperboliques, un outil pour le travail de diamètre de fil de 20 mm et de 25 mm à partir de bobines, que nous avons récemment développé. »La Syntheton 20-25 Twin permet de travailler à la demande l’un ou l’autre diamètre, et de produire des barres droites ou des façonnées par simple programmation. Le changement de diamètre et d’outil de cintrage étant totalement automatisé. Ainsi, ce nouvel équipement permet désormais aux équipes de De Freitas d’éliminer les tâches fastidieuses de tirage et de coupe à longueur, par banc de coupe, des barres droites. Puis, leur reprise pour façonnage, qui mobilisait, jusqu’à présent, deux personnes à temps plein. « Aujourd’hui, avec une seule personne, sur 2 h, notre outil offre la possibilité de faire l’équivalent de la production quotidienne effectuée avec l’ancien système, améliorant, de façon considérable, le rendement de l’atelier », conclut Bruno Meuleman.
Filaprefa : Une large gamme
La marque Filaprefa offre une gamme complète de machines pour la production des armatures. A commencer par les machines à dresser/couper les fils. La technique du redressage à rotor donne une qualité de dressage, répondant aux normes en vigueur, tout en garantissant une excellente précision de coupe.
Du côté des plieuses, les solutions proposées passent du pliage simple banc ou double banc, à la plieuse électrique ou hydraulique. Quant à la soudeuse à treillis, elle est adaptée en fonction des besoins des clients.
Enfin, la cintreuse est une table fixe ou mobile, qui permet à l’opérateur de plier de grosses sections (de 26 mm à 280 mm de diamètre). Plusieurs fils peuvent être pliés simultanément selon leurs sections.
Max Europe : Nouvelle génération
Max Europe a lancé la nouvelle génération de ses ligatureuse avec la RB 441 Twintier. Celle-ci apporte trois avantages, dont le mécanisme Twintier, qui augmente la résistance et la vitesse d’attache de pas moins de 30 %. Le mécanisme avec dispositif de retour pour le fil d’attache, associé au fait que les bobines soient composées de deux brins de fil, permet d’économiser jusqu’à 53 % de consommable.
Dans la même veine, le mécanisme de flexion de l’extrémité des barres d’armature réduit la longueur de l’extrémité de fil. Cette partie du fil ne dépasse plus de la surface de béton, ce qui garantit une finition nette et propre. La longueur de bout du fil est diminuée de 50 %.
La RB 441 Twintier bénéficie aussi d’un dispositif de guidage des bras de grande taille, d’un cadran de réglage du couple pour régler la force d’attache, d’un magasin placé à l’avant et de bras fins pour permettre aux ouvriers de voir sans difficulté les intersections. Elle peut traiter les armatures dans leurs plus petites sections, et jusqu’à un diamètre de 44 mm. Elle dispose aussi d’une puissance, lui permettant de réaliser une ligature en tout juste 0,7 s.
La nouvelle RB 441 Twintier est notamment par l’Alsacien Alsafix, partenaire de Max Europe pour la France, l’Espagne, la Roumanie et le Maghreb, et spécialiste de la fixation professionnelle.
MBK : Modularité
L’Allemand MBK dévoile une très large gamme de machines-outils pour la fabrication d’armatures. En son sein, ma ligne de soudage de treillis MSM. Il s’agit d’une installation de production flexible, qui soude les armatures en acier à treillis soudés de la bobine selon des instructions individuelles. Cet équipement est d’un maniement simple et efficace. Et son encombrement est faible, en raison du système d’installation compact.
Grâce à son concept modulaire, MBK en a fait une solution sur mesure, qui offre la possibilité d’étendre le système, selon les besoins. Le soudage des treillis se fait à partir de données CAO avec dégagements, ouvertures de fenêtres et de portes. D’une construction robuste, nécessitant peu d’entretien, la MSM s’appuie sur une liaison à l’interface de technique universelle et une connexion LAN/WLAN.
Mep : Economie
Mep a développé la F13 Bar 3D, qui se veut la plieuse la plus innovante du marché. Cette machine permet de traiter l’ensemble des opérations de manière automatique et avec la plus grande flexibilité. Surtout, c’est une machine, qui traite les aciers sans aucun déchet supplémentaire. Ce qui en fait un cas unique sur le marché. De plus, elle prend en compte les diamètres du plus petit au plus large (de 8 mm à 13 mm) en bi-directions, sous n’importe quelle forme, puisque les cercles et spirales peuvent être réalisés en 2D et en 3D. Même si cette deuxième possibilité est une option. Automatisé, le process permet de réduire les coûts de production par tonnes, grâce à l’utilisation de moins de machines et d’opérateurs.
Proceq : Le béton devient transparent
Proceq présente nombre d’outils pour détecter les éventuelles défaillances des matériaux et assurer leur maintenance. Ainsi, l’industriel compte à son catalogue un localiseur d’armatures, qui permet de déterminer la position, le diamètre et la profondeur des armatures. Ceci, à travers le béton. De quoi bien les repérer dans les cas nécessitant des cures de corrosion. Et surtout de percer aisément. Bien entendu, ni l’humidité ni le béton ne corrompent les données. En complément, Proceq propose le Profometer Corrosion, qui estime la durabilité des armatures dans le béton, les dégâts dus à la corrosion, à la résistance des bétons et à leur perméabilité. Une manière simple d’évaluer les actions de maintenance à effectuer sur des bétons.
Schilt Engineering : Lignes complètes
Schilt Engineering dévoile des lignes de production complètes pour les armatures les plus simples comme les plus élaborées. Au catalogue, des cisailles, des cintreuses, des lignes de coupe, des cadreuses et l’ensemble des systèmes permettant de gérer la logistique en direct. Parmi elles, la série de cadreuses double SBC, qui forment les armatures d’un diamètre pouvant atteindre 40 mm, voire 50 mm. Le tout gérer très simplement par un écran tactile et équipé d’une transmission construite pour sa durée de vieDe son côté, la robustesse de la SBR 60 assure le cintrage radial et en spirale de fers à béton jusqu’à un diamètre de 40 mm. Sa fonction mémoire permet de répéter la dernière action effectuée. Les rouleaux dentés assurent la prise du fer à béton et la vitesse d’avancement est réglable en continu de 3,5 à 26 m/mn. Le réglage du rouleau presseur est commandé par ordinateur. Les réglages peuvent être entrés sur un écran tactile. Il assure une utilisation rapide et facile de la machine.
Schlatter : Compacte
Chez Schlatter, la nouvelle MG800 est une machine à souder le treillis, offrant productivité et flexibilité. L’idée est simple : regrouper en une machine plusieurs actions, nécessitant jusque-là plusieurs outils. Résultat, un parc de machines réduit, un gain de place, des coûts de personnel diminués et un faible stock. Le cœur du concept est constitué par deux dresseuses-coupeuses intégrées, qui traitent aussi bien la trame que la chaîne. Elle permet un dressage à grande vitesse (9 m/s) et une grande cadence de production (jusqu’à 150 trames/mn). Ceci, sans arrêts de production entre chaque treillis. Avec un changement de diamètre de fil en moins de 30 s, de géométrie du treillis avec le même diamètre de fil, sans interruption et seulement 30 s d’arrêt pour changement de bobines de fil de même diamètre. Le système accepte six différents diamètres de fils de chaîne et de trame.