Près d’un an après le lancement de la Rep PMCB, Valobat tire un premier bilan de ses activités et annonce ses ambitions pour l’année 2024.
Voilà bientôt un an que la Rep PMCB est effective… Un an au bout duquel les éco-organismes ont multiplié les actions pour optimiser la gestion et la revalorisation des déchets du bâtiment. Des efforts qui se traduisent à travers les 8 000 metteurs sur le marché déclarés, tous éco-organismes confondus. A lui seul, Valobat en comptabilise 4 700…
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Seule habilité à assurer la collecte des rebuts dits “inertes” et “non inertes”, il se félicite de la mise en œuvre des solutions de terrain qui s’intensifient. En effet, l’éco-organisme a contribué à la création de près de 1 000 nouvelles installations de reprise des déchets.
Près de 800 000 t de déchets collectés ou soutenus financièrement
Le maillage des points de collecte sur l’ensemble des territoires s’est ainsi fait en un temps record. Ce qui a permis à Valobat d’accompagner plus de 750 chantiers d’envergure depuis fin octobre. Au total, près de 800 000 t de déchets ont été collectées ou soutenues financièrement par l’éco-organisme. Et même si les débuts ont été prometteurs, Valobat ne compte pas en rester là. « Nous sommes encore dans la montée en puissance de notre processus de la Rep, précise Hervé de Maistre, président de Valobat. Nous nous sommes fixé pour objectif de déployer plus de 5 000 points de reprise d’ici la fin de l’année 2024. » Un chiffre qui comprend 1 600 points de reprise privés intégrant les distributeurs, les déchetteries professionnelles et les plates-formes de recyclage pour les inertes. Mais aussi, 3 400 déchetteries publiques et 500 entrepôts.
Mettre l’accent sur le recyclage
En dehors du fait de vouloir accentuer le geste de tri des artisans et des entreprises de travaux, Valobat a pour ambition d’accélérer la valorisation des déchets. Tout cela, en apportant son soutien aux projets de recherche et développement. C’est pourquoi, en 2024, la priorité portera sur le recyclage : séparation des matériaux, production et intégration de matière première recyclée, détection de composants perturbateurs au recyclage… L’éco-organisme va aussi lancer des appels à projets pour tester des solutions d’éco-conception. Des actions d’accompagnement de start-up permettront aussi de faire émerger de nouveaux acteurs.
Une offre de gestion des déchets enrichie
L’autre nouveauté de Valobat pour cette année est de proposer un panel de solutions de reprise des déchets. « L’offre a été pensée et structurée pour répondre aux différentes typologies de chantier, précise Rami Jabbour, directeur marketing et communication de Valobat. Ainsi, les entreprises de bâtiment bénéficient, dorénavant, de trois services de reprise au lieu de deux… » Et le dernier arrivé n’est autre que le “Service de reprise entrepôts”.
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Ce dispositif opérationnel, simple et gratuit, concerne les acteurs du bâtiment qui ont la place de stocker et de massifier leurs déchets de chantiers dans leur entrepôt. D’ailleurs, trois modalités sont disponibles selon les besoins et les types de rebuts. « Pour la première formule, nous mettons à leur disposition des bennes de 20 ou 30 m3 par catégorie de déchets. Elles sont mises en dépôt dans leur entrepôt dans un espace de stockage. Nous nous chargeons des rotations dès que la benne est remplie. Et nous prenons en charge les frais de location de bennes, de transports et de traitement. »
Différentes modalités possibles…
Ce nouveau service offre aussi la possibilité d’apporter son contenant de déchets directement chez un opérateur Valobat. Ceci, via un transporteur autorisé. Tous les types de déchets de la construction (hors inertes) sont cumulables selon les besoins sont concernés. Tel est le cas du bois, de la laine de roche ou de verre, des plastiques rigides, du plâtre, des métaux… Pour finir, la troisième modalité s’agit de l’enlèvement en transport sans frais. Elle concerne les gros volumes de déchets spécifiques comme les membranes bitumineuses, les revêtements de sol PVC…
Deux services de reprise déjà existants
Le “Service de reprise à l’entrepôt” vient ainsi compléter deux autres existants. Pour mémoire, le premier est dédié à la récupération des rebuts sur chantier. La collecte s’effectue alors sur le terrain grâce à un opérateur des déchets référencé par Valobat. Le coût du traitement des déchets triés est pris en charge par l’éco-organisme. Celui de transport reste à la charge de l’entreprise. Le deuxième service – le plus connu – concerne l’apport en point de reprise sans frais. Via l’application ValoDépôt, les entreprises du bâtiment peuvent localiser les points de collecte Valobat. A ce jour, Valobat comptabilise 250 déchetteries professionnelles, 309 déchetteries publiques ainsi que 50 plates-formes de recyclage d’inertes. Mais surtout, 1 080 points de reprise chez les distributeurs comme, Denis Matériaux, Gedimat, Raboni, Point.P … « Nous rémunérons les distributeurs afin de les encourager à accueillir les rebuts. D’ailleurs, eux-mêmes génèrent des déchets et payent une éco-contribution. Mais plus ils collectent des déchets, plus ce service va leur être rentable. »
Accélérer le geste de tri
Au cours de l’année 2024, Valobat compte mener un autre défi de taille. Celui de déployer un plan d’action dédié pour créer le réflexe de geste de tri et de le répéter automatiquement auprès des artisans du bâtiment et des entreprises de moyenne et grande taille. Pour ces dernières, Valobat compte mobiliser la prescription bâtiment en sensibilisant la maîtrise d’œuvre sur l’importance de la Rep. Ceci, afin d’encourager à la prescription du tri sur les gros chantiers. Quant aux artisans du bâtiment, Valobat a pour ambition de valoriser son offre de reprise sans frais dans les lieux de collecte des déchets. Cela concerne aussi bien les déchèteries publiques que les distributeurs et les points de reprise professionnels. Pour y parvenir, une campagne publicitaire d’envergure, en TV, radio et digital va voir le jour.
Démocratiser le réemploi
Mais Valobat ne compte pas s’arrête là… Il se fixe aussi pour mission d’encourager le réemploi des produits et matériaux issus des chantiers. « L’heure est à l’expérimentation, déclare Hervé de Maistre. Nous souhaitons tester différents dispositifs afin de déployer les plus pertinents à partir 2025. » D’ailleurs, l’éco-organisme vient d’annoncer les projets sélectionnés portant sur les plates-formes de stockage réemploi et reconditionnement. « Cela démontre que le réemploi s’appuie sur des acteurs de terrain engagés. Il est primordial de développer et généraliser cette pratique de bon sens », conclut Hervé de Maistre.
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