Vicat a annoncé le lancement de son projet Vicat Advanced Industrial Alliance (Vaia), qui doit permettre de capturer et de stocker 1,2 Mt de CO2/an sur le site de Montalieu-Vercieu, en Isère.
![Cimenterie Vicat de Montalieu-Vercieu en Isère. [©Vicat]](https://www.acpresse.fr/wp-content/uploads/2025/04/1-Vicat-Vaia-Web.jpg)
Dans le cadre de la stratégie nationale de décarbonation des 50 sites industriels les plus émetteurs de CO2, Vicat a annoncé le lancement d’un projet de CCUS pour sa cimenterie de Montalieu-Vercieu, en Isère. Le cimentier s’est donné pour objectif en matière de réduction d’émissions de CO2 d’atteindre la cible de 497 kg CO₂ net/t de ciment équivalent au niveau du groupe. Soit une réduction de près de 25 % par rapport à 2015. Et d’atteindre 430 kg CO2/t pour la zone Europe d’ici 2030, avant recours à la capture du CO2.
Dans le cadre de son initiative “Du bas carbone au zéro carbone” annoncée en 2024, Vicat lance le développement de projets de décarbonation concernant ses émissions résiduelles des usines de Lebec en Californie (Etats-Unis) et de Montalieu-Vercieu, en Isère. Ces projets portent sur le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS).
Des projets de CCUS en France et aux Etats-Unis
Au mois de décembre 2024, le groupe a annoncé la finalisation de l’accord de coopération entre sa filiale, National Cement Company of California Inc et le Department of Energy des Etats-Unis (DOE), Office of Clean Energy Demonstrations. Ceci, pour le développement du projet Lebec Net Zero, incluant un dispositif de capture, de transport et de stockage du CO2. En combinant les différents leviers de décarbonation, ce projet permettra une réduction des émissions d’environ 950 000 t CO2/an, soit la quasi-totalité des émissions de la cimenterie.
Vicat travaille aussi au lancement d’un projet équivalent sur son usine de Montalieu-Vercieu en Isère, principal site de production du groupe en France. Cette unité offre une capacité annuelle de plus de 2 Mt de ciment. Elle est aussi identifiée parmi les 50 sites industriels les plus émetteurs de CO₂ en France. Conçu sous le nom de Vaia (Vicat Advanced Industrial Alliance), ce projet porte sur la valorisation et la capture de 1,2 t CO2/an. Soit un peu moins de 100 % des émissions de la cimenterie. Ceci, en complément des leviers de décarbonation sur lesquels Vicat est déjà actif. A savoir, la baisse du taux de clinker, la substitution de combustibles fossiles etl’ efficacité énergétique. Le CO2 capté sera transporté via un pipeline existant, converti en “carboduc” jusqu’à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Pour être liquéfié et séquestré de manière permanente dans des réservoirs géologiques.
Le projet repose sur une collaboration avec plusieurs partenaires industriels experts. Tout d’abord, SPSE, pour le transport du CO2 et la reconversion d’un pipeline en carboduc. Ensuite, Elengy, pour la liquéfaction du CO2. Puis, RTE, pour la fourniture d’énergie sur les sites de captage et de liquéfaction. Enfin, ENI, pour le stockage géologique du CO2. Il est anticipé la création de 1 000 emplois pendant la phase de travaux et plus de 30 emplois pérennes pendant l’exploitation.
Préserver l’industrie, tout en réduisant les émissions de CO2
Aligné avec les ambitions gouvernementales de souveraineté industrielle et de décarbonation, le projet Vaia fera l’objet d’un dépôt de dossier auprès du programme européen “Innovation Fund” au premier semestre 2025. Et en France, auprès du dispositif d’aide pour soutenir les très grands projets industriels de décarbonation (GPID). Ouvert en décembre 2024, le groupe avait déjà répondu préalablement à l’Appel à manifestation d’intérêt.
« Avec le projet Vaia, Vicat franchirait une étape décisive dans la décarbonation de l’industrie cimentière française, explique Guy Sidos, Pdg du Groupe Vicat. En offrant à l’une des régions les plus industrialisées, des plaines de l’Ain à Marseille, cette même opportunité de décarbonation. Ce projet démontre notre ambition à participer à la nécessaire décarbonation de notre industrie. Tout en conservant notre compétitivité, au service de la souveraineté économique française. Il est ainsi possible de préserver l’industrie sur notre territoire. Ceci, tout en réduisant nos émissions de CO₂, ouvrant ainsi la voie à un modèle technologique reproductible pour l’ensemble de la filière. »
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