Podcast #10 – Les vies des Magasins généraux de Pantin

Muriel Carbonnet
09/03/2022
Modifié le 29/04/2022 à 14:54

A travers leurs nombreuses vies, les Magasins généraux de Pantin ont marqué l’histoire industrielle et artistique de la Paris. Découverte depuis leur construction à leur résurrection.

Retrouvez l’article dans Béton[s] le Magazine n° 89.

Tel deux énormes paquebots posés sur le canal de l’Ourcq, au Nord-Est de la Paris, les Magasins généraux de Pantin (93) émergent de l’espace urbain d’une façon presque “onirique”. Ils sont l’un des derniers vestiges du fastueux commerce des industries agro-alimentaires de la capitale. En 1832, Paris acquiert le statut de port maritime. Ceci, avec l’autorisation de stocker des produits agricoles de toutes natures, ainsi que diffuser des marchandises. En 1899, la Chambre de commerce de Paris, consciente du rôle majeur du canal de l’Ourcq, exprime le souhait d’établir à Pantin des magasins. 

« Des magasins appropriés à chaque nature de marchandises. La situation permettrait de faire arriver bateaux et trains sans remplir aucune formalité d’octroi. Et d’effectuer de même les réexpéditions pour le dehors sans que la Ville de Paris puisse craindre aucune fraude. Ce serait, si l’on admet cette expression, un grand bassin de triage. » Mais il faudra attendre 30 ans pour que la mise en eau du bassin ait lieu. « A ce moment, le bassin de Pantin est devenu le port le plus important du canal de l’Ourcq, recevant les plus gros bateaux de la navigation intérieure en provenance de Rouen, via la Seine et le canal Saint-Denis. »

 En 1950, on recense 489 camions sortant des entrepôts de Pantin. En 1957, on en compte 2 710. Puis 14 969 en 1964, soit 41 véhicules par jour en moyenne. Quinze ans plus tard, on en comptera plus de 20 000 !  [©Ville de Pantin]
En 1950, on recense 489 camions sortant des entrepôts de Pantin. En 1957, on en compte 2 710. Puis 14 969 en 1964, soit 41 véhicules par jour en moyenne. Quinze ans plus tard, on en comptera plus de 20 000 ! [©Ville de Pantin]

L’ingénieur- architecte Louis Suquet à l’œuvre

Dessinés par l’ingénieur-architecte Louis Suquet, alors inspecteur général des Ponts et Chaussés, adjoint du chef des services techniques du métropolitain et du port de Paris, les deux bâtiments sont construits par Alfred Chouard. Ces entrepôts combinent alors une efficace structure en béton armé et une touche de l’élégance Art déco de l’époque.

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