Spécialiste des solutions de pesage industrielle, Arpege Master K est l’un des fournisseurs majeurs de composants d’équipements de pesage pour les centrales à béton. Détails avec Patrick Tesson, son directeur commercial.
Retrouvez cet article dans le Process Industriel 950, supplément de Béton[s] le Magazine n° 93
Sur quels marchés évolue Arpege Master K ?
Patrick Tesson : Notre société a été créée il y a 35 ans, au moment du basculement entre le pesage mécanique et le pesage électronique. Nous travaillons par-dessus tout sur le marché du pesage industriel. Et ce, dans des secteurs aussi différents que l’environnement, les travaux publics, la chimie, l’agro-alimentaire et bien entendu, les centrales à béton. Notre chiffre d’affaires est volontairement stable depuis quatre ans sur un marché très concurrentiel, avec un effectif constant de 70 salariés
Que représentent les centrales à bétons dans votre chiffre d’affaires ?
Nous vendons la plupart de nos produits pour centrales à béton à des intégrateurs. Mis à part quelques systèmes complets, sur demande, de groupes de BPE et d’indépendants. Par an, cela représente entre 5 et 10 % de notre chiffre d’affaires. Nous avons aussi une présence à l’international, qui est l’un de nos axes forts de développement. Sur ce type d’opérations, nous travaillons en exclusivité avec des revendeurs ou des intégrateurs locaux.
Le marché des centrales est-il un secteur mature ?
Oui, c’est un secteur qui n’évolue plus, ou très peu. Notre activité est liée à du remplacement ou de l’amélioration. Il y a très peu de demandes pour des installations neuves. Le besoin d’évolution technologique pour les équipements de pesage en centrales à béton est timide. Cependant, nous ressentons une demande sensible en solution 4.0 en particulier pour la maintenance.
Vous appuyez votre activité sur une solution en particulier ?
En effet, nous avons un produit best-seller. A la demande d’un acteur majeur français du béton, nous avons intégré notre solution de pesage numérique sur Bus-Can, il y a maintenant plus de 15 ans, qui permet de réaliser une structure de câblages en série, de simplifier l’interconnexion des éléments et de réaliser un auto-diagnostiqu. Tout en opérant une chaîne de mesures numériques. Cette solution a depuis été adoptée par de grands noms et constructeurs de centrales à béton.
Sans innovation, il est difficile de faire évoluer ses parts de marché. Quelles sont vos ambitions en France ?
Bien que ce soit un secteur très mature, nous cherchons toujours à faire évoluer les solutions technologiques. La maintenance prédictive est l’un des axes d’évolution de nos solutions de pesage numériques.
Est-ce que les demandes concernant l’industrie 4.0 peuvent faire évoluer les choses ?
Nous n’avons pas encore de demandes “poussées” pour les centrales à béton. Mais ces demandes sont fortes dans d’autres secteurs pour lesquels nous développons des réponses. A court terme, nous allons apporter une solution interne, en matière de maintenance prédictive. Ce sera une solution complète, puisque nous produisons aussi nos logiciels. Cette dernière va entrer en phase de tests sur des installations pilotes.
Mais pour revenir à votre question de départ, les outils d’industrie 4.0 sont l’évolution naturelle du futur. Une entreprise de notre secteur qui ne travaillerait pas dessus serait dans l’erreur. Nous l’avons dit, nous sommes sur un marché mature, avec des solutions technologiques éprouvées. Cette question d’utilisation des données va forcément avoir un impact dans un futur proche.
Propos recueillis par Yann Butillon
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Precia Molen : De la mesure à la donnée
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