Un chantier d'Ingérop arrêté pour cause de maternité ! C'est ce qui s'est produit sur la ligne 17 du Grand Paris Express...
Non, le confinement n’aura pas été vécu de la même façon que l’on soit des humains, des chiens ou des oiseaux. Les premiers devaient se munir d’une autorisation pour sortir de chez eux. Et si les seconds “promenaient” très souvent leurs maîtres, les troisièmes en ont profité pour investir des lieux inhabituels… Comme un chantier laissé à l’abandon, pandémie oblige ! Ainsi, sur la ligne 17 du Grand Paris Express où Ingérop a une mission de maîtrise d’œuvre des infrastructures, la nature a repris ses droits. En effet, une bergeronnette grise a décidé de faire son nid dans le coffrage de la poutre de couronnement du futur puits d’attaque du tunnelier.
En réinvestissant le chantier, début mai, les compagnons ont eu la bonne surprise d’entendre le gazouillis des oisillons tout juste nés. « Nous avons découvert le nid grâce au bruit des petits », raconte un des compagnons. Le chantier a tout de suite contacté l’écologue de biotope, afin qu’il prenne les mesures nécessaires pour protéger le nid. A savoir délimitation de la zone avec de la rubalise et affichage d’information. Pour Paul Cassagnes, un des écologues d’Ingérop, « la bergeronnette grise est une espèce que l’on ne trouve pas souvent en Ile-de-France. Elle aime bien les milieux perturbés comme les chantiers. Notre mission maintenant, est de la protéger ».
L’anecdote a fait beaucoup parler sur le chantier, car les compagnons ont l’habitude des arrêts pour cause d’intempéries ou de défaut de livraison. Mais c’est la première fois que le site était mis en pause (ou en tout cas une partie) pour… maternité. Le nid une fois vidé de ses occupants, qui ont pris leur envol, le chantier a pu redémarrer. Un petit peu de légèreté dans ce monde de brutes…
M. C.
Mention spéciale au groupement AVENIR dont Demathieu-Bard est mandataire qui a réalisé cette action.