Les architectes Lavigne et Chéron ont accumulé une solide expérience dans le domaine des ponts en béton. Des grands viaducs aux simples passerelles, dont une en Bfup et une autre en impression 3D. Le béton offre de nombreuses possibilités et leur permet d’exprimer leur créativité.
Retrouvez cet article dans le hors-série n° 23 “Bétons et Architectures”
Comment en êtes-vous venu à utiliser le béton dans les ouvrages d’art ?
Thomas Lavigne : Je n’ai pas de préférence pour quelque matériau que ce soit. Nous utilisons le béton ou l’acier pour les qualités de chacun. Le béton parce qu’il est fort, résistant à la pression. Et l’acier parce qu’il est léger, résistant à la flexion. Mais nous avons un héritage d’ouvrages en béton, 35 ans d’expérience, à partir de laquelle nous avons crée en 2003, avec Christophe Chéron et mon père Charles Lavigne l’agenceArchitecture et Ouvrages d’Art. Nous avons souvent plus d’expérience des ponts que les ingénieurs.
Quelles sont les étapes marquantes de ces ponts en béton ?
Inauguré en 1988, c’est d’abord le pont de l’Ile de Ré, en béton précontraint, avec des portées de 120 m et construit très rapidement par Bouygues au moyen d’un lanceur. C’était le plus long pont de France. Puis, c’est le pont de Normandie, inauguré en 1995, record du monde des ponts à haubans à l’époque, avec 856 m de portée entre piles et des pylônes de 216 m, très bien travaillés. Avec un saut très important par rapport au précédent, dont la portée était de 550 m.
Ensuite, en 1998, le pont Vasco de Gama, à Lisbonne, au Portugal, tout en béton, avec une partie haubanée. Un très bel ouvrage, bien intégré dans le paysage. Enfin, le viaduc du pays de Tulle, avec des travées de 120 m et une travée centrale de 150 m. Dont les piles se divisent en deux “lames” à partir de leur base, pour gagner du poids et de la souplesse.
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