Devenir… Echafaudeur : «Priorité sécurité»

Rédaction
31/07/2015
Modifié le 27/07/2020 à 18:07

Tout chantier de rénovation de façade se doit d’avoir un échafaudage pour pouvoir être traité en toute sécurité. La sécurité, c’est justement le cœur du métier de l’échafaudeur. Découverte avec Claude Davouste, directeur d’exploitation et gérant d’Echafaudage Service, filiale de Layher.

1-Claude Davouste, directeur d’exploitation et gérant d’Echafaudage Service, filiale de Layher.

1- Claude Davouste, directeur d’exploitation et gérant d’Echafaudage Service, filiale de Layher.

« Echafaudeur, c’est avant tout un métier d’équipe. On ne peut rien faire sans les autres, il faut donc une grande cohésion dans le groupe. L’équipe, est au minimum composée d’un manutentionnaire et deux monteurs. Le “manut’” reste au sol et alimente en matériel les compagnons qui assemblent le gros Lego qu’est l’échafaudage.

Il faut cependant faire une différence entre les échafaudages de moins de 25 m et ceux de plus grande hauteur. En dessous, il suffit de la notice du fournisseur pour pouvoir monter l’échafaudage, en général il s’agit d’une façade simple à couvrir. Au-delà, il faut des plans de montage, des calculs et des méthodes, fournis par le bureau d’études. Plus le montage est compliqué, plus les monteurs doivent prendre le temps de comprendre le puzzle et faire attention dans leur pose.

Bien évidemment, comme nous travaillons en extérieur, nous sommes tributaires de la météo. Le froid, on fait avec. Par contre, le vent peut être dangereux, surtout lorsque l’échafaudage est bâché. Mais aussi lors de levages, il ne faudrait pas que la pièce percute la façade. La pluie est gênante aussi : étant donné que les compagnons travaillent les bras au-dessus de la tête, ils peuvent être rapidement détrempés, ce ne sont donc pas des conditions idéales. Mais il n’y a pas de réglementation précise sur la météo.

Par contre, une réglementation a été établie en 2004 et impose aux échafaudeurs de savoir faire un plan et de l’interpréter, le décompte du matériel et d’imaginer la méthode pour monter le projet, afin d’être autonomes. Elle impose aussi, au-delà de 25 m de hauteur, d’avoir un plan, une notice de montage, les calculs de charge… La technique de montage, et surtout la sécurité, sont principalement au programme. »

Abécédaire de l’échafaudeur

A comme Avantages : Le fait de travailler en hauteur offre des vues imprenables. Et puis, ceux qui travaillent sur des monuments historiques, ont un lien très particulier avec le patrimoine.

F comme Formation : L’idéal est de faire au moins six mois au poste de manutentionnaire, puis de passer à la formation. Mais on devient un bon monteur qu’avec au minimum deux ans d’expérience.

I comme Inconvénients : Le pire est de passer d’un chantier à l’autre tous les trois, quatre jours. Nous aimons rester sur des gros chantiers et le voir évoluer.

L comme lieu de travail : L’essentiel du temps, est passé sur des façades et des toitures, disons les trois quarts du temps. Il arrive que l’on soit à l’intérieur, mais c’est plus rare.

M comme Mission : Monter un échafaudage en sécurité pour le monteur et l’environnement, qui soit utile et utilisable pour le client.

P comme Panoplie : Comme tout le monde, pantalons et EPI. Mais nous, nous avons des harnais avec obligatoirement deux longes qui sont vérifiées en permanence.

O comme Outils : Nous avons un marteau d’échafaudeur, une clef à cliquet de deux tailles (19 et 22) et une clef à laine de 8.

Q comme qualité : Savoir écouter les consignes, lire et respecter les plans. Mais surtout être calme et en bonne forme physique.