EMCI Group : « Nous avons relancé la centrale compacte Amazon »

Frédéric Gluzicki
29/01/2021
Modifié le 13/09/2023 à 11:03

EMCI Group se lance dans la production d’équipements pour carrières. Régis Castillo, président du groupe, et Thibault Castillo, directeur général, en détaillent les points clefs.

Thibault et Régis Castillo
A gauche, Thibault Castillo, directeur général d’EMCI Group. A droite, Régis Castillo, le président. [©EMCI Group/ACPresse].

EMCI a procédé à l’intégration d’Acom et Atec, en 2016. Quel est le rôle de ces deux structures aujourd’hui au sein d’EMCI Group ?

Thibault Castillo : Aujourd’hui Acom et Atec ont été placées sous la direction de Gilles Grosclaude, qui vient de nous rejoindre. Charge à lui de développer leur périmètre de compétences.

Chacune de ces marques chapeaute une activité précise. Acom évolue dans la sphère des centrales mobiles et déplaçables standardisées. Des outils auxquels nous croyons beaucoup. Dans ce cadre, nous avons relancé la centrale Amazon, qui existait déjà chez Acom.

De son côté, Atec est dédiée à la diffusion des pièces détachées et de rechange. En parallèle, elle assure la conception de petites centrales sur la base de sous-ensembles et d’équipements standards disponibles sur le marché.

Pouvez-vous rappeler ce qu’est EMCI Group aujourd’hui ?

Régis Castillo : EMCI est une entreprise née en 1990, dans l’Est de la France. Ainsi, elle fête son 30e anniversaire durant l’année 2020 ! EMCI compte six entités. Comme précisé, Acom et Atec constituent nos deux unités commerciales, qui viennent en appui d’EMCI. Ainsi, tous trois sont en mesure d’engager des affaires à confier à nos ateliers de production. L’historique est situé à Ennery, en Moselle, spécialisé en chaudronnerie et assemblage de grosses pièces. Le deuxième est basé à Chavigny, dans la Vienne. Il intervient en mécanique et en mécano-soudure. Il répond à la dénomination Lacelle EMCI. Enfin, notre dernier atelier – Sibi – est localisé à côté de Szczecin, au Nord-Ouest de la Pologne. Il assure la construction des principaux sous-modules de nos centrales.

A cet ensemble technico-commercial s’ajoutent nos deux bureaux d’études : l’un rattaché à Acom/Atec et le principal, installé au Luxembourg.

T. C. : Afin de fédérer tous ces marques et ateliers, nous venons de procéder à une harmonisation visuelle des logos, qui reprennent la charte graphique et les couleurs rouge, grise et blanche de celui d’EMCI Group. Il est important que chacun de nos collaborateurs sente son appartenance au groupe, en plus de son attachement à telle ou telle marque.

EMCI Group, ce ne sont pas que les centrales à béton. Quelles sont ses autres activités ? Et vos ambitions ?

Centrale à béton EMCI Amazon.
Centrale à béton EMCI Amazon installée sur un site de préfabrication, dans le cadre des travaux du Grand Paris. [©EMCI Group]

R. C. : Cette année, nous avons constaté un léger recul de notre chiffre d’affaires. Toutefois, nous ambitionnons un retour à une moyenne à 15 M€ dès 2022… Ceci, via notre activité de construction de centrales, qui pèse plus de 50 % de notre chiffre d’affaires. Vient ensuite le “retrofit”, c’est-à-dire l’entretien et la rénovation d’outils industriels existants, voire leur transfert. Là, nous réalisons 25 % de notre activité. Enfin, EMCI Group intervient dans le domaine des équipements mécanosoudés, tels les passerelles piétonnes ou les aménagements de quais ferroviaires. A ce titre, nous sommes agréés SNCF.

Nous lançons aussi une nouvelle activité en 2021 : les équipements pour carrières. Une réponse à la demande de nombreux clients aussi bien présents dans le béton que dans le granulat. A terme, nous visons entre 3 et 5 M€ de chiffre d’affaires. C’est pourquoi nous cherchons dès aujourd’hui à étoffer nos équipes de chargés d’affaires, tout comme techniciens de bureaux d’études…

Côté centrales, quelles sont les tendances actuelles ?

T. C. : Depuis une grosse année, la demande s’oriente de plus en plus sur des outils plus mobiles, plus compacts. Notre centrale standardisée Amazon y répond. Nous venons d’en installer deux, avec malaxeur de 3 m3, en Ile-de-France. Et une 3e est en préparation pour le Sud de la France.

Qu’est-ce qui fait la force d’EMCI Group ?

R. C. : Nous avons une double culture de constructeur de centrales à béton sur mesure et standardisées. Notre expertise couvre toutes les étapes de la construction, depuis les esquisses préliminaires jusqu’à l’assemblage in situ. Ceci, en passant par toutes les études techniques et la construction en atelier, tout en assurant le suivi après-vente et l’entretien. Cette démarche impose une très grande flexibilité de nos équipes, donc de l’entreprise.

Votre filiale polonaise Sibi vous permet-elle de vous développer sur ce territoire particulier, dans vos domaines de compétence ?

R. C. : Jusqu’à présent, nous n’avons pas vraiment cherché à nous développer sur ce pays. En effet, notre offre de centrales fixes sur mesure de fortes capacités n’étaiement pas en phase avec les attentes locales. Aujourd’hui, les choses sont en train de changer grâce à l’évolution de notre offre. La centrale Amazon, tout comme les petites unités Atec semblent bien ciblées. Aussi, nous nous préparons à partir à la conquête de ce territoire. Le salon ICCX Central Europe, fin juin prochain à Varsovie, pourrait être un bon point de départ, si l’événement a lieu… Nous devons aussi trouver un chargé d’affaires parlant polonais.

D’une manière plus large, il n’est pas exclu que nous opérions un développement sur l’Europe centrale. Seul ou avec un partenaire industriel qui pourrait, pourquoi pas, entrer au capital d’EMCI Group !

Propos recueillis par Frédéric Gluzicki

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