Au cœur de la plate-forme aéroportuaire de Paris Orly se poursuit la construction du futur terminus des lignes 14 et 18 du Grand Paris Express. Un chantier complexe réalisé dans un mouchoir de poche et sans aucune zone de stockage.
Article paru dans le n° 96 de Béton[s] le Magazine.
A ne pas en douter, l’aéroport parisien d’Orly est en train de vivre l’une de ses plus importantes transformations depuis sa mise en service. Alors même que les aérogares Ouest et Sud ont fusionné, avec l’inauguration du bâtiment de jonction, pour former les nouveaux terminaux d’Orly 1, 2, 3 et 4, les travaux se poursuivent à leurs pieds. Cette fois-ci pour créer les futurs terminus des lignes 14 et 18 du métro parisien. Ceci, dans le cadre du Grand Paris Express.
Le projet s’inscrit, en partie, sur la zone souterraine occupée jusqu’alors par le parking P0, qui se déleste au passage de quelque 1 500 places de stationnement… Une perte compensée par la restitution de 2 100 places nouvelles créées avec la construction d’un parking-silo en parallèle des travaux de la gare. Et dans le cadre du même marché. Celui-ci a été attribué au groupement momentané d’entreprises conjointes constitué de Demathieu & Bard (mandataire), Gagnepark, Léon Grosse et Sefi-Intrafor.
Les travaux de la gare ont débuté en décembre 2018 avec le lot “fondations profondes”. A elle seule, cette partie constitue déjà un tour de force de par la présence de plus de 500 ml de parois moulées de plus de 1,50 m d’épaisseur et quelque 50 pieux de 30 m de long. « La gare terminus Aéroport d’Orly est un chantier prioritaire du Grand Paris Express, avec les Jeux olympiques de l’été 2024 comme date butoir », explique Philippe Launois, directeur de projet Demathieu & Bard.
Une construction en “top & down”
A ce titre, elle doit être livrée en décembre 2022, pour une ouverture prévisionnelle de la ligne 14 Sud, début 2024. Entre temps, le tunnelier de la ligne 18 atteindra ce terminus vers le mois de septembre 2023…
Le timing malgré tout serré du projet a imposé une construction en “top & down”. C’est une dalle d’une épaisseur de 1,50 m d’épaisseur et d’une superficie d’environ 5 000 m2qui constitue l’interface entre le chantier souterrain – la gare proprement dite – et le chantier aérien – le parking-silo -. La dalle est portée par la paroi moulée périphérique et par une série de poteaux préfondés. Une fois construite, les travaux de terrassement ont pu être lancés en sous-œuvre, à partir de janvier 2020. Quant à l’érection du parking, elle a été lancée entre temps, dès juillet 2019.
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