Quel impact environnemental, une solution et sa production peuvent avoir sur le bâtiment ? C’est à partir de cette interrogation que Knauf articule sa politique “bas carbone”.
Quel impact environnemental, une solution et sa production peuvent avoir sur le bâtiment ? C’est à partir de cette interrogation que Knauf articule sa politique “bas carbone”. « Cette démarche nous tient à cœur, explique Joaquim Correia, directeur marketing stratégique chez Knauf France. Elle est ancrée dans notre ADN. »
Fabrication de plaques de plâtre, d’isolants à base de PSE (polystyrène expansé), de polyuréthane ou de laine de bois… l’industriel est un acteur important dans le monde du bâtiment. Afin de réduire son empreinte carbone, Knauf agit sur différents leviers. « Il y a l’impact de la matière première et la production, mais il y a aussi le transport, la vie du produit – l’ACV -, et la notion de circularité. »
En termes de production, l’empreinte carbone vient des opérations d’expansion du PSE ou encore des phases de calcination du gypse, qui consomment de l’énergie et génèrent de la chaleur. « En se dotant de matériels plus performants, nous arrivons à réduire cet impact. C’est le cas pour notre nouvelle usine de Knauf Fos-sur-Mer qui devrait voir le jour en 2022. Nous travaillons aussi sur la récupération de chaleur au sein de nos sites et celle des industriels implantés à proximité. Comment réutiliser cette énergie ? C’est notre plan de bataille pour ces prochaines années. »
Optimiser et moderniser les systèmes de production
Du côté des transports, Knauf part avec un avantage de taille : son maillage territorial et une logique multi-modale . Par exemple, sur le futur site de production de Knauf Fos-sur-Mer, l’industriel pourra mixer ses acheminements de produits finis entre le transport fluvial, le fret et la route. « La question est aussi au centre de nos appels d’offres pour la constitution de nos flottes. C’est une co-construction avec les acteurs du transport, qui se prépare de plus en plus à l’utilisation d’énergies alternatives comme le gaz ou l’hydrogène. »
Retrouvez l’ensemble du dossier par –> ici
Dans cette approche circulaire, le recyclage a une place de marque et mobilise Knauf, tant d’un point de vue syndical qu’en interne. « Les chutes issues de nos processus de fabrication sont réintroduites dans la chaîne de production. L’enjeu est au niveau des ressources externes. Sur chantier, cela représente un grand gisement. Pour la partie gypse, cela fait une dizaine d’années que nous travaillons avec nos confrères à travers le Syndicat national des industries du plâtre sur le développement d’un réseau de partenaires. Aujourd’hui, il y a près de 300 points de collecte. Il faut être au plus près des chantiers et particulièrement des petits. Nous comptons sur le maillage des négoces pour développer ce réseau. »
Recycler pour mieux créer
Pour la partie PSE, Knauf a lancé le service de collecte et de recyclage des déchets propres de PSE, Knauf Circular [Lire notre article à ce sujet]. « C’est un point d’appui précieux dans le cadre de la mise en place de la Responsabilité Elargie du Producteur – REP – prévue par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, dite Agec. » Knauf Circular permet ainsi à l’industriel de récupérer les déchets propres de polystyrène expansé des chantiers. Et ce, pour les revaloriser en de nouveaux produits en polystyrène pour le bâtiment, l’emballage ou la vie courante. « Pour le recyclage du PSE de démolition, c’est plus compliqué. S’il est très ancien par exemple, il ne peut pas être réintégré tel quel. Il y a des recherches à l’échelle européenne et syndicale dans ce domaine. »
Le bas carbone s’invite dans l’offre produits
Si Knauf est bien avancé dans la réduction de son empreinte carbone, l’industriel a fait un pas de plus, en transposant ces ambitions dans son offre produits. « Nous nous posons la question de savoir comment abaisser l’empreinte carbone de chacun des composants de nos solutions ? » La réflexion impacte aussi bien le produit que les accessoires. Récemment, Knauf a mis sur le marché Knauf NEXTherm, qui illustre bien cette philosophie. « C’est une solution très bas carbone, dont la matière première est issue de la valorisation de la biomasse. »
Le Knauf NEXTherm voit ainsi son poids carbone divisé par 4, par rapport à un PSE classique. Prévu pour le marché de l’ITE et du prémur, cet isolant ne demande pas de processus de fabrication différent. « Nous sommes très confiants dans cette technologie. » Pour le moment, le coût des matériaux issus de la biomasse est encore plus cher, mais devrait s’atténuer avec leur démocratisation. Knauf travaille aussi sur d’autres sujets, comme la modularité ou la réversibilité des bâtiments ou encore le recours à des solutions plus légères…