Le Musée subaquatique de Marseille est un projet porté par Antony Lacanaud et l’association des Amis du Musée subaquatique de Marseille. Avant l’ouverture officielle de cette première installation muséale sous-marine au niveau national, les sculptures seront à découvrir en “cale sèche” à l’anse Pharo, le samedi 14 mars.
Labellisé “Diamant” dans le cadre de Marseille Provence capitale européenne du sport 2017, le projet du Musée subaquatique de Marseille (MSM) commence à prendre forme. Ceci, après moult péripéties et retards. Le 14 mars prochain, les œuvres qui seront immergées en Méditerranée, à l’anse des Catalans – probablement avant l’été – sont à découvrir bien au sec. Et ce, pour être vues par le plus grand nombre. Car tout le monde n’ira pas forcément plonger avec palmes, masques de tuba ou bouteilles contempler ces réalisations.
De 9 h 30 à 19 h 30 à l’anse de Pharo, à l’embouchure du port de Marseille, les artistes, pour la plupart locaux, seront présents. Ainsi que Les Amis du Musée subaquatique et d’autres associations impliquées. Le public est attendu nombreux. Quelque 10 sculptures figuratives seront visibles, toutes en rapport avec l’environnement, l’écologie et la mer. Le choix de statues figuratives s’est imposé pour être plus parlantes au plus grand nombre. Au-delà d’un musée – son essence première -, le MSM sera tout autant un haut lieu de plongée qu’un laboratoire agissant pour la préservation du littoral.
Un récif artificiel artistique et sportif
“La graine de mer” de Davide Galbiati, “ Les Néréides” d’Evelyne Galinski. Ou encore “Le Poséidon” de Christophe Charbonnel, “L’oursin” de Daniel Zanca, le “Fish of Marseille” de Mathias Souverbie… C’est un aperçu des œuvres qui seront à l’anse Pharo. « Sans rien dévoiler, je peux dire qu’il y aura des surprises… » A leur manière, chaque artiste a voulu alerter sur l’environnement. Les sculpteurs ont tous offert leurs réalisations à l’association des Amis du Musée subaquatique. Un beau geste. Les statues sont constituées d’un béton marin poreux, formulé sur la base d’un ciment Portland PMES additionné de pouzzolanes, d’un sable lavé et de granulats de basalte. Elles formeront ainsi, selon son fondateur Antony Lacanaud, « un récif artificiel artistique et sportif hors du commun».
Les statues seront longées à 5 m de profondeur, à 100 m du rivage et sur 400 m² de surface, à l’intérieur d’une Ziem1. Avec le temps, elles verront s’accrocher une faune et une flore coralliennes. Une nouvelle vie sous-marine autour des œuvres sera initiée. Situé au cœur du Domaine public maritime de la ville de Marseille, ce sera donc un musée sans cimaises, qui prendra la forme d’une parcelle ouverte. Et ce, pour un délai de 15 ans. « Le Musée subaquatique n’aura pas seulement une fonction esthétique et culturelle, il a aussi une dimension écologique.Chaque œuvre – prise seule ou collectivement – permet d’approfondir les différentes thématiques liées au projet. A savoir, l’écologie, la faune et la flore méditerranéennes, la temporalité, la place de l’homme dans la nature, les mythes et légendes du monde marin… », conclut Antony Lacanaud. Rendez-vous le 14 mars.
1Zone interdites aux embarcations motorisées.
Muriel Carbonnet
Retrouvez l’article sur la mise en eau du musée ici.