En maison individuelle, la tendance est à la toiture plate, aux lignes simples et épurées. Le recyclage étant aussi un mouvement de fond, les astres sont ainsi bien alignés pour que des conteneurs déclassés se transforment en habitat.
L’architecture cubique est en vogue dans toutes les régions, avec parfois un télescopage visuel face à des environnements plus traditionnels. La maison individuelle est le plus souvent blanche, avec quelques touches de couleurs sur les murs, les menuiseries et les portails, de l’incontournable gris anthracite. A croire que la couleur n’a pas survécu au réchauffement climatique…
Dans un autre monde, celui du transport maritime, le transport par conteneurs connaît depuis deux ou trois décennies un développement exponentiel. Ces “boîtes”, simples de forme et particulièrement résistantes, sont le plus souvent réformées au bout d’une quinzaine d’années.
Le bâtiment et le transport maritime, deux mondes que tout oppose en apparence trouvent là depuis quelques années un terrain d’entente. Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à ces conteneurs, sous forme d’habitations de toutes sortes ?
On a commencé par réaliser des logements pour étudiants au Havre (logique, le port n’est pas loin). Puis, des architectes ont réfléchi à un usage d’habitat plus classique, dans une démarche de construction modulaire, qui n’est pas nouvelle dans le principe. L’usage de conteneurs, par définition cubiques, est d’autant plus adapté à l’actualité que le retour aux toitures plates est devenu une réalité. Ajoutons à cela une sensibilité accrue aux besoins de recyclage, et la vogue des conteneurs transformés en maisons individuelles semble partie pour durer.
Structure ancienne et architecture ouverte
C’est le cas dans la station balnéaire des Mathes-La Palmyre, en Charente-Maritime. Dans ce secteur de forte pression immobilière, beaucoup de demandes et peu de terrains encore constructibles. Ici, Rodolphe Bucher a décidé de s’investir dans cette activité. Il réalise actuellement deux maisons identiques d’une surface habitable de 100 m2 chacune, faisant appel à trois conteneurs de grande hauteur (2,90 m). Un choix indispensable pour respecter une hauteur intérieure finie de 2,50 m.
« J’ai travaillé auparavant dans l’industrie pétrolière, surtout en Afrique. Et nous étions logés dans des bases-vie construites sur des bases de conteneurs, précise ce dernier. C’est ce qui m’a donné l’idée de ce projet, dans le cadre d’une reconversion à mon retour en France. Les conteneurs disponibles à la vente sont nombreux. Même si les circuits de commercialisation ne sont pas encore toujours bien organisés. Ces structures sont bien adaptées aux tendances architecturales actuelles. »
Au niveau technique, une structure de conteneurs se contente de fondations légères. Autre avantage dans cette région, une maison réalisée de cette façon sera toujours parfaitement monolithique et exempte de fissures. Mais aussi, de tassements et de désordres liés aux mouvements des sols. D’autant plus, que le territoire combine des terrains sableux, d’argiles gonflantes et est de sismologie moyenne
Faire appel à des conteneurs recyclés limite aussi l’usage du béton et donc de granulats ou de bois de structure dans le cas de maisons à ossature bois. Avec
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