Nord Réducteurs : « Nous donnons de la force aux convoyeurs »

Yann Butillon
01/02/2023
Modifié le 14/02/2023 à 11:44

Dans l’industrie minérale, les convoyeurs sont partout… Ils sont un maillon essentiel entre les étapes de production. Mais ils ne sont rien sans les moto-réducteurs qui les entraînent. C’est là le domaine d’expertise de Nord Réducteurs. Explications avec Frédéric Nectoux, gérant de la filiale française.

Retrouvez cet article dans le n° 948 de Process Industriels

Sans les moto-réducteurs qui les entraînent, les tapis convoyeurs n’ont pas grande utilité... [©Nord Réducteurs]
Sans les moto-réducteurs qui les entraînent, les tapis convoyeurs n’ont pas grande utilité… [©Nord Réducteurs]
Pouvez-vous détailler ce que propose Nord Réducteurs pour le marché des cimenteries ?

Frédéric Nectoux : Nous sommes fabricants de systèmes d’entraînement. Avec trois techniques : mécanique, électrique et électronique de contrôle. Ce qui est regroupé sous le terme de mécatronique. Nous avons une large gamme de puissances, de couple et de tailles pour répondre à l’ensemble des besoins de nos clients. Pour les cimenteries, nous utilisons en majorité des solutions en fonte. Sous le patronyme de “cimenterie”, nous regroupons l’ensemble de la chaîne de production, c’est-à-dire la carrière, la cimenterie et la centrale à béton. Nos moto-réducteurs servent à mouvoir les tapis convoyeurs, mais aussi les autres équipements tout au long de la chaîne de valeur. 

Par quel biais êtes-vous distribué ?

Environ 70 % de nos ventes se font en direction des constructeurs de machines. Les autres 30 % se partagent entre plusieurs canaux. Et notamment, les utilisateurs finaux. Soit lors d’un remplacement, soit lors d’une extension. Une partie de nos productions est aussi vendue via la distribution, des revendeurs et par le biais des partenaires de service agréés, qui gèrent la maintenance des installations. 

Quels sont vos produits best-seller ?

Nous n’avons pas de gammes dans le sens classique du terme. Chaque installation tourne à une puissance ou à une vitesse spécifique. Chaque moto-réducteur doit donc être adapté. Tous nos produits sont différents et montés à la demande. Pour cela, dans le monde, l’entreprise compte des centaines de millions de composants, qui sont expédiés en direction de nos 28 centres de montage. Nous proposons aussi à nos clients, ce que nous appelons du “standard aménagé”. C’est-à-dire que nous adaptons nos produits à des demandes très spécifiques pour permettre le montage sur leurs machines.

Nous avons donc organisé notre chaîne logistique pour être le plus efficace possible. Car une machine en panne, c’est une perte financière. En moyenne, si une commande est passée avant 16 h, nous pouvons livrer dès le lendemain. 

Frédéric Nectoux dirige la filiale française de Nord Réducteurs depuis 10 ans. [©Nord Réducteurs]
Frédéric Nectoux dirige la filiale française de Nord Réducteurs depuis 10 ans. [©Nord Réducteurs]
De quelles infrastructures disposez-vous en France pour gérer le marché français ? 

Nous avons la chance que l’un des 28 centres d’assemblage Nord Réducteurs soit basé à Mulhouse. Nous avons aussi un bureau commercial et de service, à Villepinte, près de Paris De plus, il y a une entité au Maroc, qui gère les besoins de l’Afrique francophone. Et que nous pilotons depuis la France. 

Le marché de la cimenterie est-il un de vos nouveaux segments principaux ?

Non, mais il reste très important. Historiquement, nous sommes très présents dans l’agro-industrie et dans le traitement de l’eau. Le tri des bagages et des colis gagne de plus en plus de volume. Je suis à la tête de la société depuis dix ans. Dès le début, j’ai mis l’accent sur la “cimenterie” où l’entreprise était peu présente. Aujourd’hui, nous sommes l’un des deux fournisseurs principaux de ce marché, du faut de la création d’un bureau d’études capable de créer des standards aménagés.

Quelles seront les problématiques à résoudre pour le futur ? 

Il y en aura plusieurs. A commencer par les économies d’énergie, une partie très importante des demandes. Les besoins en électronique augmentent aussi. Pour les économies d’énergie, la programmation et le pilotage des opérations, mais aussi pour avoir un retour de données enregistrant les performances des moteurs. Un jumeau numérique est créé permettant d’avoir un monitoring complet sur les installations. Ce qui offre la possibilité de faire de la maintenance préventive ou de l’optimisation. 

Retrouvez cet article dans le n° 948 de Process Industriels

Vous avez aimé cet article, et avez envie de le partager ?

Réagir à cet article