La Sagrada Familia, la Casa Vinces, le jardin de Güell… L’œuvre d’Antoni Gaudì marque et nous plonge dans des contrées oniriques. A Paris, l’Atelier de Lumières rend hommage au génie de l’architecte catalan.
Comme une ode à la nature, une grimace au conformisme, l’œuvre d’Antoni Gaudì marque les esprits d’une façon ou d’une autre. En Espagne, et plus particulièrement à Barcelone, impossible de passer à côté de ses réalisations. Dans la ville, son talent d’architecte s’est pleinement exprimé. Couleurs franches, formes organiques et profusion de détails s’entrelacent dans un mariage heureux. Après ses études d’architecture, Gaudì a vite abandonné les lignes classiques pour créer ses propres règles, plus fantasmagoriques…
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Pour la Casa Vinces, Gaudì allie la tradition bourgeoise espagnole et arabe. Et lorsqu’il réalise le Palais de Güell, du nom de son mécène et ami Eusebi Güell, il imagine une bâtisse massive (tellement imposante par rapport aux proportions de la rue qu’il est difficile de l’appréhender dans son ensemble) avec, sur son toit, des cheminées atypiques, dont seul Gaudì a le secret. De 1900 à 1914, l’architecte espagnol dessine le jardin de Güell, toujours à Barcelone. La cité-jardin est traversée par un monumental banc multicolore. On retrouve ici encore cet univers organique. Car Gaudì sait mettre en valeur la nature, mais aussi, les différents matériaux.
Formes organiques et anticonformisme
Dans ses œuvres, les pierres, les bétons et autres mosaïques mis en œuvre forment chacun des tableaux uniques et en même temps vivent de manière interdépendante. Gaudì s’est imposé avec un style très particulier, dont la Sagrada Familia en fut le point d’orgue, l’ultime héritage. Débutée en 1882 (en premier lieu par l’architecte Francisco de Paula del Villar y Lozano, puis par Gaudì), la cathédrale sera son obsession jusqu’à sa mort en 1926. Renversé par un tramway, en allant à l’église de Saint-Philippe Néri, proche du chantier… Si la monumentale reste encore inachevée à ce jour, elle s’est érigée comme le testament de son art, traversant toute la carrière de Gaudì. Là encore, les citations et les formes naturelles semblent avoir étaient extraites des rêveries de l’architecte.
Afin de célébrer son univers onirique et en résonnance à l’exposition “Dalí, l’énigme sans fin” pour qui Gaudì fut une source d’aspiration, l’Atelier des Lumières propose un programme court sur l’œuvre de l’architecte. Cadencés par les rythmes des compositions de Georges Gershwin, les visiteurs pourront retrouver “Gaudì, l’architecte de l’imaginaire”, une exposition immersive et haute en couleur. Celle-ci met bien en lumière la complexité et le génie artistique de l’architecte.
A découvrir à l’Atelier des Lumières jusqu’au 2 janvier 2022.
38 rue Saint-Maur
75011 Paris
www.atelier-lumieres.com