Precia Molen : Les nouvelles technologies au service de l’industrie minérale

Rédaction
09/10/2019
Modifié le 09/10/2020 à 15:10

Mettre en service de nouvelles technologies pour construire les usines de l’industrie 4.0, tous les acteurs concernés y travaillent. Mais quelles solutions faut-il adopter ? Sur quels paramètres faut-il mettre l’accent ? Entre la centralisation des données et l’évolutivité des outils mis en œuvre, Florent Michel, manager production chez Precia Molen, nous donne son avis.

Retrouvez cet article dans le n° 947 de CBPC, supplément de Béton[s] le Magazine n° 84

L’industriel Precia Molen a installé son siège social à Privas, dans l’Ariège (07). [©Precia Molen]
L’industriel Precia Molen a installé son siège social à Privas, dans l’Ariège (07). [©Precia Molen]

Près de 350 Mt de granulats sont utilisés en France, tous les ans. Soit 5,1 t/habitant destinées pour la construction des routes, des chemins de fer ou des bâtiments. Mais derrière ce chiffre se cache une kyrielle d’entreprises d’automatisme, de pesage, d’ingénierie, d’électricité, de transport ou encore de minage… Toutes s’ordonnent pour être productives et compétitives. A l’heure où les nouvelles technologies et les fonctionnalités associées sont toujours plus présentes, comment peuvent-ils s’assurer d’investir de façon durable dans leurs données de production ? Ces acteurs se questionnent sur les différentes solutions techniques à mettre en œuvre pour mesurer leur production et leur performance. Un véritable parcours du combattant les attend, qui les orientera, souhaitons-leur, vers une solution efficace, évolutive et pérenne… Car aujourd’hui, les technologies disponibles sur le marché se cantonnent à proposer aux industriels une architecture technique répondant à un besoin spécifique à un instant “T”, pour un coût donné. 

Des solutions évolutives

Mais le besoin du client n’étant pas figé, le risque est que cet outil ne les accompagne pas dans la durée. Les besoins des utilisateurs sont en mutation permanente. Il suffit d’observer le secteur du BtoC. Les Gafa et autres plates-formes de services “grand public” ont su créer des outils indispensables, facilitateurs de vie de tous les jours, grâce à des interfaces intuitives, simples et rapides. Mais pourquoi ce décloisonnement fonctionnel ne se destinerait-il pas aussi au secteur du BtoB et notamment à l’industrie minérale. Ce dernier est un acteur crucial dans l’économie et le développement d’un pays. Les grands groupes industriels, désormais engagés dans des programmes globaux de transformation digitale, commencent à entreprendre d’importants travaux en interne. Il est de bon ton de basculer dans l’ère du numérique du 4.0. 

Bascule à infrastructure mono-station de type FX conçue pour le pesage en continu. [©Precia Molen]
Bascule à infrastructure mono-station de type FX conçue pour le pesage en continu. [©Precia Molen]

De nos jours, diverses solutions focalisées sur le thème de la performance industrielle en carrières utilisent des tableurs affichant des indicateurs en fin de mois, ou centralisent les données des sites de production sur du cloud, partagé dans certain cas sur smartphone. Ce type de reporting n’offre pas une méthodologie, permettant une amélioration continue et en temps réel. C’est ce dernier point qui est le bon défi à relever. 

Des outils intelligents

En plus de sa production de granulats, l’industrie minérale crée des données, qui constituent un gisement pour les systèmes d’information. Encore faut-il pouvoir communiquer avec ces machines et ces processus hétérogènes, puis enregistrer les données de façon organisée et durable. En réponse à ces problématiques, il faut pouvoir proposer une stratégie évolutive et modulaire pour capter et centraliser les données. Les brasser, les analyser, y accéder et permettre aux utilisateurs de prendre des décisions opérationnelles, sans s’encombrer de toute la technique. 

Infrastructure à table de pesage de type TAB destinée à peser les produits en vrac. [©Precia Molen]
Infrastructure à table de pesage de type TAB destinée à peser les produits en vrac. [©Precia Molen]

Tout industriel désire un système d’information, tantôt pour traiter le thème de la performance, tantôt celui de la maintenance ou encore pour concentrer ses ventes. Des fonctions telles que la conception de rapport d’activité, la gestion de l’état des machines, la réactivité en temps réel… doivent être centralisées sur le site de production, mais aussi au sein du groupe. 

Les données de performance doivent pouvoir s’associer à des informations exogènes, afin d’activer des leviers de deep learning1et en temps réel décider des actions à mener en fonction d’un ordonnancement et de facteurs externes influents. Cette technologie est accessible par des algorithmes de data mining2et les résultats de ces calculs sont stockés, pour ensuite formuler de l’aide à la décision et de la préconisation à l’usage. 

Florent Michel, chef de produits chez Precia Molen

1Apprentissage approfondi.
2Exploration de données.

Retrouvez cet article dans le n° 947 de CBPC, supplément de Béton[s] le Magazine n° 84