C’est désormais officiel, Vicat a fait l’acquisition du cimentier brésilien Ciplan. Ce qui permet à la marque de continuer sa diversification géographique, tout en s’appuyant sur un industriel bien implanté sur son marché local.
Comme la rumeur l’annonçait, Vicat a confirmé avoir fait l’acquisition du cimentier brésilien Ciplan. Le 5 octobre dernier, le groupe français a annoncé la signature d’un accord avec les actionnaires de la société Cimento do Planalt (Ciplan), portant sur la participation majoritaire au capital de la société. « Cette opération est réalisée sous la forme d’une augmentation de capital réservée de 290 M€, correspondant à une prise de participation majoritaire d’environ 65 %, qui permettra de rembourser l’essentiel de la dette actuelle de la société Ciplan », précise l’entreprise dans un communiqué. Vicat va financer l’opération par de la dette, opération restant cependant soumise à la réalisation de conditions suspensives.
Stratégie de Vicat
Pour Vicat, cette opération est la porte d’entrée sur un marché brésilien à fort potentiel et va permettre une diversification géographique, qui pourrait apporter d’autres sources de revenus. D’autant que Vicat trouve en Ciplan une entité solidement implantée. En effet, la marque brésilienne exploite une cimenterie moderne, à proximité de Brasilia, d’une capacité de production annuelle de 3,2 Mt de ciment, assise sur des réserves minérales abondantes et de qualité. La société dispose par ailleurs d’un réseau de 9 centrales de béton prêt à l’emploi et de 5 carrières de granulats. En 2011, un plan de rationalisation industriel a permis d’optimiser les machines comme les opérateurs pour peaufiner la productivité.
A noter qu’en 2013, année de haut de cycle, Ciplan a généré, une marge dans l’activité ciment d’environ 45 % (et d’environ 35 % sur l’ensemble des activités acquises) sur la base d’un taux d’utilisation proche de 90 %. En 2017, dans un contexte de marché dégradé, la marge du ciment s’établissait à environ 24 % (et environ 16 % sur l’ensemble des activités acquises), avec un taux d’utilisation de 66 %.